L’ITC soutient les pays les moins avancés (PMA) en vue d’augmenter leur participation dans l’économie mondiale et de s’assurer que leurs objectifs économiques soient atteints à travers les exportations. L’ITC contribue activement à la réalisation des objectifs inscrits dans le Programme d’action en faveur des pays moins développés pour la décennie 2011-2020 (Programme d’action d’Istanbul) dans les domaines du développement du commerce et de l’assistance technique, avec un accent particulier sur le succès des exportations pour les entreprises. En 2011-2012, les PMA correspondaient à 55% des bénéficiaires des prestations de l’ITC, qui souhaite augmenter ce pourcentage dans les années à venir.
Les défis économiques des PMA
Les PMA peinent à se remettre de la crise mondiale de 2008; en effet, des facteurs économiques externes continuent à ralentir leurs performances. La croissance économique de tous les PMA réunis était pire dans les trois dernières années que dans la période avant la crise ; en effet, ces pays montraient une croissance moyenne de 7.9% entre 2002 et 2008. Malgré une récupération positive en 2010, lorsque le produit intérieur brut (PIB) a atteint 5.6%, les PMA ont montré un ralentissement en 2011, où la croissance n’a été que de 4.2%.
Les tendances générales dans le commerce international montrent que le bilan déficitaire global des PMA est passé de 6.1% % du PIB en 2010 à 5.7% du PIB en 2011. La valeur des biens exportés par les pays les plus sévèrement touchés par la crise de 2009 a dépassé le niveau d’avant la crise, augmentant de 20% en 2011. Cependant, l’amélioration de la croissance des exportations a été largement attribuée aux quelques PMA exportateurs de pétrole, leur performance globale devenant par conséquent moins impressionnante lorsque le pétrole est exclu des paramètres de calcul.
L’économie des PMA étant moins diversifiée, ces derniers dépendent d’une palette limitée d’exportations, souvent de matières premières. Alors que les pays exportateurs nets de produits de base ont bénéficié d’une augmentation des prix durant la période 2009-2011, la volatilité des prix de certains produits reste un problème majeur et crée une vulnérabilité considérable pour la performance des exportateurs.
Les PMA représentent seulement 1.12% du commerce mondial. Une plus grande intégration de ces pays dans l’économie mondiale continue à être compromise par une série de contraintes liées à l’offre. L’augmentation des revenus de source étrangère à travers l’exportation de biens à valeur ajoutée s’est montrée difficile. Typiquement, pour la plupart des pays, le manque d’accès à la technologie et la difficulté à respecter les critères de qualité des pays développés les empêchent d’évoluer dans la chaîne des exportations. L’aide au développement peut améliorer leurs capacités et réduire les contraintes sur le secteur privé des PMA. Selon le Système de notification des pays créanciers (SNPC) de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) les PMA étaient les bénéficiaires de 31% des Fonds d’aide pour le commerce versés en 2011.
Le rôle unique joué par l’ITC dans les PMA
En tant qu’agence soutenant pleinement l’aide pour le commerce, L’ITC vise à augmenter la capacité des secteurs privés dans les PMA afin que ces pays puissant bénéficier du système commercial mondial. L’objectif premier de l’ITC est de venir en aide aux économies vulnérables afin que ces dernières atteignent un développement durable à travers les exportations, et ce par la mise en place, le soutien et l’assistance technique dans les domaines liés au développement des exportations.
L’ITC a pour priorité de fournir aux PMA des solutions durables et inclusives pour le développement des exportations, afin de les aider à construire et diversifier leur base d’exportation. A travers des projets innovateurs et spécifiques à un pays donné et des programmes régionaux, la coopération de l’ITC se concentre sur :
- la mise en place de capacités d’exportation des petites et moyennes entreprises (PME);
- la mise en place de capacités de soutien au secteur privé des organismes de soutien au commerce;
- l’amélioration de l’accès à l’intelligence commerciale;
- la promotion de l’intégration économique et le développement du commerce intra régional;
- l’élaboration de stratégies d’exportation sur le plan national et sectoriel;
- l’amélioration de la compréhension des mesures non tarifaires subies par les entreprises.
Pour plus d’informations sur les activités en cours de l’ITC, veuillez consulter la page Projets en cours de l’ITC. L’ITC collabore étroitement avec d’autres partenaires tels que la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l’Organisation mondiale du commerce (OMC) le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ainsi que les Organisations non-gouvernementales (ONG), les donateurs et les banques de développement afin de mettre en œuvre le programme d’aide pour le commerce de manière coordonnée. L’ITC apporte un complément aux efforts des agences partenaires en soutenant les PMA pour qu’ils deviennent membres de l’OMC, en s’attaquant aux contraintes liées à l’offre à travers les CIR et en soutenant le tourisme en partenariat avec le Comité directeur de l’ONU sur le tourisme pour le développement (CDTD).
Processus d’adhésion à l’OMS
La principale contribution de l’ITC au processus d’adhésion à l’OMS consiste à s’assurer que les secteurs commerciaux des PMA soient conscients des implications de l’adhésion et soient en mesure de contribuer de manière significative aux négociations. En Ethiopie, dans la République démocratique populaire du Laos et à Samoa, la confiance du secteur privée s’est vue largement renforcée après l’adhésion à l’OMC. Samoa est devenu le 155ème membre de l’OMC en 2012.
L’aide de l’ITC aux PMA dès les premiers pas vers l’adhésion à l’OMC a été étendue à l’Afghanistan et au Soudan, avec un accent particulier sur la mise en place d’un dialogue public-privé afin de favoriser le partenariat et la coordination. En 2012, l’ITC a également assisté le Tadjikistan dans le processus de préparation à l’adhésion, grâce à des fonds versés par le Secrétariat d’Etat à l’économie suisse (SECO).
Le Cadre intégré renforcé (CIR)
L’ITC promeut la coopération avec les PMA en participant activement au Cadre intégré renforcé, une initiative réunissant plusieurs parties prenantes qui constitue le cadre le plus important d’Aide pour le commerce (APC) pour les PMA. L’ITC collabore étroitement avec les PMA partenaires afin de soutenir les PMA dans le programme dans les domaines liées au développement des exportations.
L’ITC contribue à favoriser la mise en œuvre des CIR en exécutant des projets liés au commerce en Gambie, au Cambodge et au Lesotho. L’ITC a également mis en place un solide partenariat stratégique dans le cadre du Groupe SECO-CIR, le premier programme financé par le guichet bilatéral du CIR. En République démocratique populaire du Laos, l’ITC agit à travers des agences de commerce nationales dans le cadre du groupe, en collaboration avec le CNUCED, l’ONUDI et l’Organisation internationale du travail (OIT).
Le travail de l’ITC consiste également à fournir conseil aux unités nationales de mise en œuvre des CIR en créant des programmes visant à renforcer la capacité des PMA orientées vers l’exportation dans des secteurs prioritaires identifiés par les Études diagnostiques sur l’intégration du commerce (EDIC). Ce travail a donné lieu à l’élaboration de modules intégrés d’assistance en collaboration avec d’autres partenaires, à la demande des gouvernements des Comores, du Népal, du Bénin, de la République centrafricaine, de la Zambie et de l’Ouganda, parmi d’autres.
Le Comité directeur de l’ONU sur le tourisme pour le développement (CDTD)
L’ITC associe des agences partenaires telles que le CNUCED, l’OMS, l’Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies (OMT), l’OIT, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’ONUDI, afin d’apporter une aide spécialisée au tourisme de manière coordonnée, en fournissant une assistance et en mobilisant les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre du tourisme dans l’optique du développement dans les PMA sélectionnés.
L’ITC et les agences partenaires ont lancé une approche innovatrice pour la mise en œuvre de projets conjoints dans des PMA sélectionnés, sur la base des besoins exprimés par les pays et en jetant les bases d’un effort de mobilisation conjointe de ressources avec la participation des parties prenantes.
Le Comité directeur de l’ONU sur le tourisme pour le développement a été créé en 2011 lors de la IVème Conférence des PMA à Istanbul, en Turquie, afin d’aider les pays à identifier des solutions en faveur des communautés pauvres et de créer des opportunités de travail à travers le développement du tourisme.
Les organisations membres du CDTD ont élaboré conjointement le Portfolio de services pour le développement du tourisme, dans le but de souligner les opportunités existantes d’assistance technique pour le public intéressé et les parties prenantes dans les pays en développement.
Les services de l’ITC dans le domaine du tourisme
Un certain nombre de PMA ont identifié l’intégration de produits des communautés pauvres dans la chaine de valeur du tourisme en tant que priorité pour le développement. L’ITC fournit des services liés au tourisme en promouvant la création de liens entre le secteur du tourisme existant et les communautés petites et micro-productrices marginalisées.
Pour plus d’informations sur l’approche de l’ITC sur le secteur du tourisme, visitez la page Tourisme de l’ITC.